Les français et l’addiction au numérique
L’IFOP et Agir pour l’environnement dévoile les résultats d’une étude sur le comportement des français face à l’utilisation des téléphones portables et de l’addiction qui en est liée.
Cette enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1 423 personnes possédant un smartphone extrait d’un échantillon de 1 515 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 16 au 17 janvier 2024.
Un usage banalisé
Alors que nos smartphones occupent une place de plus en plus centrale dans notre vie quotidienne, la question de la dépendance voire de l’addiction tend à s’imposer comme une préoccupation sociétale et environnementale. C’est dans ce contexte que l’Ifop pour Agir pour l’Environnement a mené une enquête auprès de l’ensemble des Français sur leur rapport à leur smartphone et au numérique.
65% des personnes interrogées se déclarent dépendantes de leur smartphone. Un résultat très nettement corrélé à l’âge des répondants : 89% des 18-24 ans sont dans cette situation, 82% des 25-34 ans, 75% des 35-49 ans, 61% des 50-64 ans et « seulement » 40% des 60 ans et plus.
Et pour cause, hormis la nuit, l’utilisation du smartphone occupe une place importante toute la journée avec 87% des personnes qui l’utilisent dès le matin après le réveil, 81% le soir avant de s’endormir et 66% pendant les repas. A tel point que 46% estiment que leur smartphone est un outil indispensable et 49% utile (mais pas indispensable). Ce crédit des Français à leur téléphone s’illustre également dans le résultat suivant : 40% n’ont jamais passé une journée sans leur smartphone depuis qu’ils en possèdent un.
Et quelles sont les conséquences de cette dépendance ? 28% des Français ont ressenti de l’anxiété à l’idée de ne pas être joignables la dernière fois qu’ils ont oublié leur smartphone, 14% de la frustration, 11% de la confusion et 10% de l’inquiétude.
Par ailleurs, ce sont quand même 21% qui ont été plutôt indifférents à cet oubli et 16% presque soulagés de ressentir une forme de liberté et de déconnexion.
Ces résultats montrent à quel point l’usage du smartphone est banalisé dans le quotidien des Français mais également qu’il peut être source d’une certaine emprise de laquelle les personnes interrogées souhaiteraient se défaire. En effet, 90% des Français pourraient se passer de leur smartphone une journée et 60% une semaine.