Livre blanc « pour une véritable éducation à la sexualité »
Dix associations regroupées en collectif rendent publiques une série de recommandations pour faire appliquer la loi en matière d’éducation à la sexualité. Dans ce collectif, on retrouve le Planning familial, Sidaction ou encore l’association féministe « En avant toutes ».
D’après le Code de l’éducation, les élèves des écoles, collèges et lycées doivent bénéficier d’au moins trois séances annuelles d’éducation à la sexualité, y compris une sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles.
La loi Aubry exige en effet 21 séances d’éducation sexuelle au cours des sept années passées en collège et lycée mais elle n’est pas appliquée. Selon un sondage IFOP, publié début 2023, réalisé auprès d’un millier de jeunes de 15 à 24 ans, 17% disaient n’avoir jamais eu le moindre cours d’éducation sexuelle à l’école.
46 propositions concrètes
Concrètement, les programmes doivent accorder une place accrue aux femmes et aux questions de genre, « en abordant l’histoire des acquis féministes, les avancées scientifiques révélées par des femmes, la littérature des femmes et personnes LGBTQIA+ », plaident les associations.
Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale, a chargé en juin le Conseil supérieur des programmes d’élaborer une proposition de programme d’éducation à la sexualité pour chaque niveau d’enseignement.
Les propositions du Conseil sont attendues d’ici à la fin novembre.