Une campagne de sensibilisation liée à la consommation du protoxyde d’azote
Les Agences régionales de santé Hauts-de-France et Île-de-France lancent le 9 novembre 2023 une campagne de communication pour sensibiliser aux risques liés à la consommation de protoxyde d’azote.
Le protoxyde d’azote est un gaz incolore, d’odeur et de saveur légèrement sucrées. Il est utilisé dans le champ médical, mélangé à de l’oxygène pour son action anesthésiante/analgésiante, ou bien encore dans le domaine culinaire pour les siphons à chantilly. Le « proto » est également utilisé de façon détournée en raison de son effet euphorisant lorsqu’il est aspiré. Il devient alors une substance addictive pouvant engendrer des symptômes plus ou moins graves, que la consommation soit occasionnelle ou fréquente.
Mise à jour : novembre 2024
« Le proto, c’est plus risqué d’en rire »
Face à un phénomène de consommation qui s’est amplifié ces dernières années, l’ARS Hauts-de-France relance cet automne sa campagne « le proto c’est trop risqué d’en rire » pour sensibiliser aux risques liés à la consommation de protoxyde d’azote. Celle-ci est renouvelée du 15 novembre au 13 décembre 2024.
Une augmentation significative de l’usage détourné du protoxyde d’azote (appelé aussi « gaz hilarant ») est constatée depuis plusieurs années, en particulier par les adolescents et jeunes adultes, en raison de son effet euphorisant.
Cette hausse de la consommation s’est révélée à partir de 2017, d’une part avec la présence de plus en plus massive de cartouches métalliques ou bonbonnes sur la voie publique, d’autre part dans les services d’urgence des grandes villes avec la prise en charge de jeunes atteints de troubles neurologiques ou victimes d’accidents découlant de cette consommation. Au moins 100 cas graves en Hauts-de-France en 2022.
Pour rappel, la campagne cible les jeunes de 15-25 ans sur le mésusage du protoxyde d’azote avec trois objectifs principaux :
- améliorer le niveau d’information des jeunes et de leur entourage sur le protoxyde d’azote et les conséquences de sa consommation ;
- atténuer la « désirabilité sociale » de l’usage de cette substance dans les sociabilités juvéniles ;
- faciliter le relais vers les professionnels pour échanger sur la consommation du produit et/ou engager un accompagnement si le jeune est en difficulté avec sa consommation.
La campagne repose sur 3 axes :
Capter l’attention : cette phase repose sur la réalisation de 3 spots vocaux/audio évoquant la consommation de proto (décrite par des proches dans trois milieux différents (festif, intime, milieu sportif) et ses conséquences (vertiges, problèmes érectiles, paralysie).
Informer et prévenir : matérialisé par un mini site d’informations (avec des activités ludiques et des témoignages) sur les risques liés au mésusage de protoxyde d’azote et à la réalisation par Jamy Gourmaud d’une vidéo pédagogique et sa déclinaison en une story Instagram et TikTok. D’ores et déjà disponible sur ces réseaux (Facebook, Instagram et TikTok). Mais également par la diffusion d’une vidéo sur TikTok par un influenceur du monde du football.
Relayer le message institutionnel: Un kit de communication contenant des affiches, brochures et supports digitaux dont le lien est présent à la fin de cet article.